Sur l’auteur :
Né dans le Pendjab en 1914, Masri étudia à Lahore et au Caire dans sa jeunesse, puis enseigna en Afrique de l’Est pendant vingt ans, avant de s’installer finalement en Grande-Bretagne où il devint un célèbre chef de file sunnite. Il mourut en 1992. Les animaux en Islam a été la première œuvre majeure à défendre l’idée selon laquelle l’Islam, depuis ses débuts, avait une tradition de compassion à l’égard des animaux. Passant au peigne fin les textes qui font autorité en Islam, le Coran, mais aussi certains hadiths et des commentaires ultérieurs de ces sources, Masri fournit des preuves multiples pour soutenir son argument selon lequel l’Islam a développé un programme robuste, sophistiqué et holistique quant aux droits des animaux, bien avant tout autre système de pensée.
« Au-delà du fait de collecter une multitude de telles anecdotes intéressantes sur les relations entre l’Islam et les animaux, le livre de Masri se voulait un argumentaire rigoureux pour un programme politique précis – un abattage plus humain des animaux. Dans l’histoire de l’abattage islamique, Masri trouve une alternative aux horreurs de la production industrielle moderne de viande et aux élevages intensifs. L’abattage islamique est à la fois plus humain et produit une viande plus saine. Bien qu’il ne pratique pas lui-même le végétarisme, Masri était, de ses propres mots, « végétarien par conviction » et préconise avec une certaine vigueur le végétarisme dans le livre.
Néanmoins, il reconnaît que les musulmans et les autres ne sont pas prêts d’arrêter de consommer de la viande.
Le livre se termine ainsi par un fervent argumentaire en faveur de l’usage de l’étourdissement avant l’abattage.
Pour Masri, l’étourdissement évite aux animaux de souffrir et préserve l’écoulement normal de sang jusqu’à la mort, une exigence des lois islamiques sur l’abattage.
L’étourdissement est l’aboutissement parfait pour le livre de Masri. C’est un compromis qui reconnaît la réalité selon laquelle les animaux continueront d’être tués pour l’alimentation, tout en permettant de respecter les lois islamiques au regard de leur caractère pratique comme moral. Avec l’étourdissement avant abattage, le dilemme moral de la souffrance animale n’est pas totalement éliminé (peut-il l’être un jour ?) mais au moins atténué ».
–> Référence : Les animaux en Islam, par Al-Hafiz B. A. Masri, éditions Droits des animaux, 2015.
–> Lien vers l’analyse du professeur Alan Mikhail dans les Cahiers de l’Islam
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