L’AFAAD c’est avant tout la mobilisation de tous sur le dossier des abattoirs.
Nous avons souhaité donner la parole à Annick, adhérente et bénévole résidant à Limoges. Annick participe aux actions de l’association depuis sa création. C’est grâce à l’investissement de personnes comme elle que nous pouvons aujourd’hui progresser et proposer de plus en plus de pistes de travail : le camion abattoir mobile, les interviews des parties prenantes dans la filière abattage, l’enquête 2016 auprès des artisans-bouchers etc.
Avant tout, c’est cette belle énergie qui nous permet de sensibiliser au quotidien sur le sujet de l’abattage et de le rendre de moins en moins tabou et opaque. Plus que jamais, ce sujet doit pouvoir devenir une réalité bien concrète qui guidera l’acte d’achat des consommateurs, faut-il encore parvenir à obtenir cette transparence!
1) Pourquoi avez-vous choisi de soutenir l’AFAAD plutôt qu’une autre association œuvrant sur ces questions?
« Si je soutiens tout particulièrement cette association, c’est pour son engagement qui ne se résume pas seulement à dénoncer les scandales qui font la une dans la presse, mais parce qu’elle œuvre toute l’année, sur le sujet de la souffrance animale dans les abattoirs. Étant bénévole, je sais la difficulté d’aller sur le terrain évoquer ce sujet dont personne ne veut vraiment entendre parler. C’est donc courageux et tellement nécessaire ».
2) Quelles sont selon vous les priorités actuelles dans le dossier des abattoirs?
3) En tant que consommatrice de produit carnés, qu’est ce qui vous manque aujourd’hui pour pouvoir faire un choix d’achat éthique et responsable?
« Moi, je consomme de la viande, je ne m’en cache pas.
Toutefois, ce que je ne supporte plus, c’est le manque d’étiquetage. Bien sûr il y a beaucoup d’informations sur l’étiquette (provenance, lot, date, labels et autres AOP/AOC) mais où se trouve donc la méthode d’abattage? Abattage conventionnel ou rituel? Je sais que l’abattoir municipal de Limoges est mixte (il réalise donc les deux méthodes d’abattage), comment savoir que je ne consomme pas à mon insu un animal abattu rituellement?
J’ai besoin de savoir car aujourd’hui je ne suis pas en mesure de faire un choix éthique concernant la mort de l’animal, et je le déplore ».
4) Qu’auriez vous envie de dire aux éleveurs que nous rencontrons et qui déplorent l’état actuel de la mise à mort de leurs animaux dans les abattoirs industriels?
« Que je les plains vraiment. Ils font un métier dur, mais noble. Beaucoup respectent leurs bêtes, et c’est énormément de travail. Ils doivent être bien malheureux d’être obligés de laisser leur animaux dans les abattoirs industriels qui abattent à tour de bras, et parfois sans étourdir correctement les animaux, avec toutes les souffrances qui s’ensuivent!
Je déplore que cela soit ainsi, au nom de toujours plus de profit, vite, vite, et toujours plus, c’est révoltant.
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